Prévention dépendance 18-24 ans

Adopté le 12 juin 2018 à l’Assemblée nationale du Québec, le projet de loi 157 encadre la légalisation du cannabis au Québec. Il permet l’ajout de restrictions à la loi fédérale qui sont propres au Québec. Des dispositions dans la Loi encadrant le cannabis (RLRQ, chapitre C-5.3) précisent et garantissent que pour les cinq premières années suivant la sanction de la Loi, le Fonds de prévention et de recherche en matière de cannabis (FPRMC) disposera d’un minimum de 25 M$. Les revenus de ce fonds doivent servir à financer :

  • activités et programmes de surveillance;
  • recherche concernant les effets du cannabis sur l’état de santé de la population;
  • soins curatifs en lien avec l’usage du cannabis;
  • activités et programmes de prévention des méfaits du cannabis;
  • promotion de la santé.

De plus, en lien avec la mise en œuvre du Plan d’action interministériel en dépendance (PAID) 2018-2028, un financement de 5 M$, entre autres, a été annoncé pour la réalisation d’activités visant la prévention de l’usage du cannabis. Pour rappel, le PAID vise à prévenir, réduire et traiter les conséquences associées à la consommation de substances psychoactives (SPA) à la pratique des jeux de hasard et d’argent ainsi qu’à l’utilisation d’Internet. En cohérence avec les objectifs de ces investissements, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a accordé une aide financière non récurrente à la Direction de la santé publique de la Montérégie (DSPu) qui permettra d’offrir un soutien financier à des organismes communautaires en prévention et en réduction des méfaits en lien avec l’usage du cannabis.

Lors d’une rencontre en 2020 avec les organismes en prévention des dépendances de la Montérégie (OPDM), il a été convenu que les actions planifiées en 2020-2021 viseraient les jeunes adultes fréquentant des établissements d’éducation post-secondaires. Ce groupe est jugé prioritaire puisqu’il n’a pas été ciblé lors d’actions précédentes de la santé publique, en plus de représenter un groupe d’âge ayant une consommation particulièrement importante de cannabis et d’alcool. En effet, les données disponibles concernant la consommation de SPA et ses méfaits chez les jeunes adultes de 18 à 24 ans au Québec sont préoccupantes, comme décrit dans les prochaines sections. De plus, les jeunes adultes vivent plusieurs transitions dans leur vie personnelle et professionnelle, qui peuvent constituer des moments de vulnérabilité, mais également de leviers d’intervention, afin de développer des comportements sains. Finalement, les établissements d’éducation post-secondaires ont exprimé le besoin, lors d’une analyse réalisée en février 2020 par des étudiants de médecine de l’Université de Sherbrooke, d’un soutien en lien avec la prévention de l’usage de substances psychoactives (SPA) et de la cyberdépendance. Le projet proposé se concentrera sur les substances psychoactives et ainsi ne couvrira pas pour l’instant la cyberdépendance ou l’utilisation problématique d’internet.